Le monde de Shawei

Après Pékin et 3h40 de vol me voilà tout au sud dans l’immense ville de Shenzhen qui borde Hong Kong. Ma vue au 78ieme étage du Mandarin Oriental donnant sur un mélange de collines verdoyantes et de gratte-ciels innombrables s’est substituée avec un grand contraste à celle des toits de la cité interdite de la capitale du nord. La température a baissé de 10 degrés (de 40 à 30) par rapport à Pékin et je ne m’en plains pas. Pas un seul masque en vue ici et le chauffeur de taxi a bien rigolé quand je lui ai demandé s’il y avait encore le Covid : “Meiyou le !” (Il n’y en a plus !). Par contre, il ne s’est pas privé de me dire quand il a demandé d’où je venais : “Alors la France c’était bien sous Chirac mais là c’est le désordre ! On l’aimait bien Chirac car il aimait bien la culture chinoise. Et comment il s’appelait là celui sur sa moto ?” (comprenez Hollande dont les péripéties en scooter semblent avoir marqué les esprits…). Pas un mot sur Macron, peut-être qu’il n’a encore ni impressionné ni fait rire suffisamment les Chinois pour rester dans la mémoire populaire… Au moins malgré l’ultra numérisation de la société, on se régale toujours autant dans les discussions avec les chauffeurs de taxi chinois quand on arrive pour la première fois dans une ville…